Le village

Son histoire ...

Duran, dont on ne connaît pas l'origine de son nom, est situé dans une enclave du territoire nord-ouest de la ville d'Auch.

D'une superficie de 657 ha, le coeur du ville a été bâti sur un éperon rocheux. On peut supposer comme les villages voisins que la paroisse fut créée au 10e siècle par le comte Bernard 1er d'Armagnac dit le Louche pour évangéliser la population.

De par sa proximité avec Auch, Duran subit le siège du comte de Montgomery entre 1540 et 1570. Le fidèle  lieutenant de Jeanne d’Albret, à la tête d'une armée protestante, fit le siège d'Auch. Dans la foulée, les troupes saccagèrent et brûlèrent les églises de la périphérie, et celle de Duran n'échappa point à ce triste sort.

Probablement rattaché à la maison d’Armagnac, Duran passera aux mains de la famille de Roquelaure dont Antoine de Roquelaure (Ami d’Henri IV, protégé de Jeanne d’Albret, présent dans le carrosse d’Henri IV lors de son assassinat), Gaston Jean-Baptiste de Roquelaure (fils d’Antoine de Roquelaure), et Antoine Gaston Jean-Baptiste de Roquelaure. Sa fille Françoise, épouse du duc de Rohan et dernière héritière des Roquelaure, vendit les terres de Roquelaure et de Duran le 6 août 1751, à Victor de Riquetti, marquis de Mirabeau et père du célèbre député du Tiers Etat.

C’est le 11 avril 1765 que ce dernier vendra Duran à Jean Dominique Sentetz, bourgeois d’Auch qui devint seigneur de Duran. Il y bâtira le château et fera entrer la famille Sentetz dans l'histoire de la commune.

Son fils, Blaise Thérèse Sentetz (1753-1840), fut procureur du roi, député du Tiers État aux États Généraux, puis conseiller général en 1800 et président du tribunal civil d'Auch en 1811. Il assura aussi plusieurs missions d'interim lors de changements de préfets. La rue la plus longue du village porte son nom.

Pierre Sentetz lui succéda, il fut nommé maire d’Auch par l’empereur, il mourut en 1858. Le dernier de la saga des Sentetz, Armand Sentetz, colonel, mourut en 1869. Puis se succédèrent, jusqu’à ce jour, pas moins de neuf propriétaires du château, dont le général Zygmunt Broniewski, commandant des forces du maquis en Pologne durant la seconde guerre mondiale. Il est enterré au cimetière de Duran en 1949.

Le jardin du château, long de 200m, a été dessiné par Jérôme Cuzin (professeur d'histoire et géographie au lycée Salinis, puis conseiller municipal d'Auch de 1925 à 1941) en 1954. Celui-ci acheta le château en 1953 et y vécu avec son épouse Annette Dalayrac de 1955 jusqu'à sa mort le 6 mai 1979.

L’Église est dédiée à Sainte Lucie de Syracuse. Probablement incendiée lors des guerres de religion entre 1540 et 1570, rebâtie en 1730 puis remaniée en 1882 avec un clocher mur remplacé par le clocher actuel, elle présente un clocher carré restauré en 1984.

La chapelle Saint Roch au nord a été bâtie en 1850, obstruant lors de sa construction une ancenne ruelle.

La chapelle Notre Dame des Spet Douleurs au sud a été bâtie en 1770.

A l’intérieur, derrière l’autel principal, se trouve un rétable du XIIIe siècle figurant le martyre de Sainte Lucie, œuvre signée de Fleury récemment rénovée.

Dans la chapelle sud, on retrouve un autel et tabernacle en bois peint doré du XIXe siècle et une pietà du XVIIIe. 

Maintenant...

Petit village vallonné de 657 hectares situé aux portes d’Auch, dans le département du Gers, en région Occitanie, dont le territoire s'échelonne entre 134m et 256m d'altitude, traversé par le ruisseau « le Talouch » et le GR de pays Cœur de Gascogne, il possède plusieurs chemins de randonnée permettant de sillonner ses espaces boisés et sa campagne.

La commune a aussi été traversée par la ligne de chemin de fer Auch-Bazas, dont l'ouverture à l'exploitation jusqu'à Castéra-Verduzan (23km) a commencé le 23 mai 1909. Cette ligne, prolongée jusqu'à Eauze, sera fermée aux voyageurs à partir du 15 mai 1939, à cause de la concurrence des bus routiers. En 1952 elle est définitivement fermée, puis deferrée par ordre ministériel du 6 avril 1955. Vous pouvez visualiser le tracé de cette voie sur la partie nord de la commune en bas de page.

Il subsiste aujourd'hui les ouvrages suivants, vestiges de cette ligne :

deux maisons de garde-barrière au 12 chemin du Cabandé, ainsi qu'au 910 route de Castin.

Un pont de chemin de fer (dit pont inférieur) enjambant le chemin du Louret près du lieu-dit "la Roquère"

Un pont de chemin de fer (dit pont supérieur) où la ligne passait sous le chemin rural du Pont supérieur

Un petit pont enjambant le ruisseau le Talouch près du chemin du Berry, partiellement dissimulé par la végétation.

Un viaduc de 126m de long de 12 arches en plein cintre de 8m d'ouverture chacune. Trois arches sont sur Duran, les autres sur la commune voisine de Castin. Sa hauteur maximale est de 19m. Il peut être parcouru à pied (voir le site de la mairie de Castin pour d'autres détails, notamment la présence d'un tunnel de 214m de long sur cette commune, parcourable aussi à pied).

Tournée vers l’avenir, la commune administre conjointement avec celle de Castin via le syndicat scolaire de Duran-Castin, l’école Louise Michel,qui accueille les enfants de la maternelle au CM2. Celle-ci dispose d'une cantine qui propose une cuisine traditionnelle élaborée par une cuisinière de métier. De plus, les enfants bénéficient d'un centre de loisirs périscolaire géré par la comunnauté d'agglomération du Grand Auch Coeur de Gascogne.

Duran « Un village à vivre » s’attache à maîtriser son urbanisation, à maintenir son cadre de vie, et à soutenir les initiatives des nombreuses associations de sports et de loisirs de la commune.

Forte de ses atouts, cette dernière attire chaque année de nouvelles familles et compte aujourd'hui près de 900 habitants.